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« Baccalauréat 2021 : l’avènement du contrôle continu ? »

26.11.2020 09:55 257 مرور
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Face à la crise sanitaire, les épreuves communes du nouveau bac sont annulées au profit du contrôle continu. Les débats sur la place de cette modalité d’évaluation à l’examen national constituent un « serpent de mer » des politiques éducatives, rappelle l’historien de l’éducation Julien Cahon.

 Le ministre de l’éducation nationale a annoncé, le 5 novembre, différentes mesures visant à adapter les modalités du baccalauréat 2021 au contexte sanitaire. Alors que le contrôle continu s’était entièrement substitué aux traditionnelles épreuves lors de la session 2020, l’épidémie de Covid-19 oblige cette année à annuler les nouvelles évaluations communes dites « EC » au profit du contrôle continu, et à adapter à la marge les modalités des épreuves de spécialité, pour l’instant toujours prévues à la mi-mars.

 

Nombreux sont pourtant les enseignants qui auraient préféré un allégement des programmes disciplinaires face au retard accumulé à cause de la crise sanitaire. Cette demande apparaît comme un prolongement des plus anciennes critiques formulées à l’encontre du baccalauréat, accusé dès la seconde moitié du XIXe siècle d’être à l’origine du surmenage et de la fatigue intellectuelle des lycéens. Mais ces critiques sont alors une réaction aux méthodes de travail intensives qui se développent dans les lycées pour préparer l’examen.

 

C’est notamment pour lutter contre la surcharge des programmes que le baccalauréat est d’ailleurs divisé en deux parties en 1874, avec désormais le passage d’une épreuve en première. Cela reste cependant insuffisant pour la Société d’anthropologie de Paris et l’Académie de médecine, qui font alors de cette question un véritable problème de santé publique et souhaitent une réforme profonde. La réduction des programmes des lycées sera obtenue en 1890, mais des médecins reconnus, comme Gustave Lagneau, demandent désormais qu’un contrôle continu remplace le baccalauréat.

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